mai/juin 2017
Les campagnes électorales rappellent combien l’entreprise apparaît comme une ligne de fracture entre candidats, alors même que son objet, la mise des énergies au service d’un dessein, devrait trouver un écho fort dans des périodes normalement dévolues au rêve. Si l’entreprise n’a pas cette connotation, c’est que sa réalité est trop souvent ternie par plusieurs tensions : la répartition des ressources et de ses fruits, la pénibilité du travail, au sens le plus large, qui s’oppose au plaisir, au bonheur,
ou encore l’obésité des organisations qui fait perdre à l’entreprise sa raison d’être, celle de soutenir… l’esprit d’entreprise.
Le rêve d’une autre entreprise est aujourd’hui permis. Vinci, multinationale de 185 000 collaborateurs,lutte sans merci contre la technostructure pour conserver une organisation horizontale en réseau qui permette aux patrons d’entité d’agir comme des chefs d’entreprise, conserve les énergies managériales, et laisse pousser les “herbes folles”. Contre le déclin supposément inexorable des banques de proximité, le Crédit Agricole opère la mue de ses agences pour les recentrer sur le contact avec le client, et n’a pu se transformer que parce qu’existait une envie de s’amuser, de rebattre les cartes.
L’entreprise de vos rêves ? Chez Schmidt Groupe, on pose la question aux équipes. Pour tirer profit de la révolution numérique et devenir un acteur du bien-être durable des consommateurs dans leur habitat, le premier fabricant français de cuisines entend s’appuyer sur le bonheur des collaborateurs. On ne parle plus de B to B, mais de H to H. Human to Human.
Le plaisir, chez les chercheurs, s’est longtemps arrêté aux portes du laboratoire, faisant de l’après, la valorisation et l’innovation, un monde peu engageant. C’est toute l’action de Jacques Lewiner que d’oeuvrer à l’abolition de cette frontière pour faire en sorte que le plaisir des chercheurs se prolonge dans l’entrepreneuriat, et que la France exploite tout son potentiel.
Notre pays est parfois perçu comme un enfer pour les entrepreneurs. À tort, rétorque Fabrice Cavaretta, qui démonte cette image et décrit au contraire un environnement favorable à l’épanouissement, dans leur réalisation entrepreneuriale, des rêves de porteurs de projets. L’entreprise, étymologiquement, renvoyait aux notions d’audace, de rêve et de réalisation. Poussée à se recentrer sur l’essentiel – la mission, l’énergie, l’humain – elle peut renouer avec le rêve.
January 6, 2017 | Seminar Business life