Séminaire Managements et cultures d'entreprises
|
lundi 18 juin 2012
- 17h - 19h
Quand le luxe se vend tellement bien que l’on est tenté d’en industrialiser la production, est-ce encore du luxe ? Avec son regard d’ethnologue, Monique Jeudy-Ballini a observé dans les usines et les magasins du maroquinier Louis Vuitton les effets du passage vers une logique “d’artisanat industriel” sur l’identité et les pratiques d’ouvriers attachés à l’excellence. Contre toute attente, leur opposition à la nouvelle orientation de l’entreprise se traduit par une défense ardue des valeurs liées à l’image de la marque, et en particulier de la qualité du produit. Les ouvriers se posent alors en garants du savoir-faire traditionnel à l’encontre d’une hiérarchie soupçonnée de vouloir le sacrifier au profit de la productivité. S’opère alors un jeu permanent entre une organisation en voie d’industrialisation et des pratiques de résistance au nom du “vrai” métier.
Le compte rendu de cette séance a été rédigé par :
Sophie JACOLIN
Aucun commentaire