Éditorial

Par Thomas PARIS

« Se vogliamo che tutto rimanga com’è, bisogna che tutto cambi. » Chacun connaît cette réplique, tout en énigme et mélancolie, de Tancrède, dans Le Guépard de Giuseppe Tomasi di Lampedusa, qui comprend qu’il faut, dans un monde en transformation, accepter de tout changer pour que rien ne change.

Tout changer pour que rien ne change fait écho aux démarches entreprises par L’Oréal, la RATP ou Accor. La première, née en 1909, vit comme si elle était encore dirigée par son fondateur, Eugène Schueller, avec une “matrice culturelle” qui résiste aux changements de dirigeants. Mais en 2015, une prise de conscience s’est faite d’une déconnexion entre l’environnement, la stratégie de l’entreprise et un mode de management qui avait fini par faire la part belle à l’approche descendante (top-down) et à la réussite individuelle. Alors que tous les indicateurs étaient au vert, le patron de l’entreprise annonça à ses hauts dirigeants qu’ils allaient devoir substituer un esprit coopératif à l’esprit de compétition.

Le réseau de bus de la RATP représente 4 700 véhicules, 12 094 arrêts, 179 millions de kilomètres par an et 1 milliard de voyageurs. Décider d’électrifier en quelques années la totalité de la flotte sans perturber l’exploitation était une gageure, qui a révélé son lot de difficultés, mais que l’entreprise est en passe de réussir.

La transition subie par l’hôtellerie pourrait être comparée à celle de la Sicile du Guépard. Une position puissante et rentable dans les années 1960 à 1980 a cédé la place à un contexte très dynamique qui a conduit Accor à s’appuyer sur le design pour se mettre en phase avec ce nouvel ordre.

Si la crise sanitaire de la Covid-19 n’a pas été suivie par une crise économique, c’est que les banques ont résisté, et même porté l’économie. Les transformations du système bancaire consécutives à la crise des subprimes leur auront permis de continuer à assumer leur rôle de soutien de l’économie.

Est-ce une nouvelle révolution qu’annonce le dernier article de ce numéro, celle du métavers, de ses potentialités et de ses avatars dans divers domaines, ou un nouvel ordre, celui dans lequel est plongée l’industrie du jeu vidéo, sans stabilité, où les rentes de situation n’auraient plus cours et où il s’agirait de rester en permanence à l’affût pour se transformer continûment ? Tout changer toujours ? Dans un bal frénétique dans lequel, plus que jamais, avec le Guépard, il s’agirait de se poser la question de ce qui ne doit pas changer. Quand l’agilité devient une valeur cardinale, la raison d’être devient sa boussole indispensable.

Sommaire

Articles

Parrains & partenaires

Logo Algoé
Logo Chaire etilab
Logo Chaire Mines urbaines
Logo Chaire Phénix – Grandes entreprises d'avenir
Logo ENGIE
Logo Fondation pour la co-construction du bien commun
Logo Groupe BPCE
Logo Groupe RATP
Logo GRTgaz

Holding 6-24

Logo Id VectoR
Logo IQSOG
Logo Kéa & Partners
Logo L'Oréal
Logo La Fabrique de l'industrie
Logo Le RAMEAU
Logo Mines Paris – PSL
Logo UIMM
Logo Université Mohammed VI Polytechnique

Le comité de soutien

Pour appuyer les développements de l’École de Paris, notamment dans son ouverture internationale, nous avons créé un comité de soutien.

Il permet à ceux qui sont attachés à nos activités de nous soutenir par des dons personnels, ou de leur entreprise.

Voici nos membres actuels :

Pour obtenir plus de précisions sur les modalités d’adhésion au comité de soutien, n’hésitez pas à nous consulter.

 

  • ​Le Journal de l’École de Paris du management est édité par l’Association des Amis de l’École de Paris – 60, boulevard Saint-Michel – 75272 Paris Cedex 06 – France
  • Tél. : 01 42 79 40 80
  • E-mail : contact@ecole.org
  • ISSN : 1253-2711
  • Directeur de la publication : Michel Berry
  • Cofondateur : Thierry Weil
  • Rédactrice en chef : Caroline Elisséeff
  • Secrétaire de rédaction : Marie Vallée
  • Abonnements : Mathieu Degoul
  • Conception graphique et iconographie : Marie Vallée
  • Photo de couverture : The Skipper on the Oyster Barge, Mobile Bay. 
  • Location : Bayou La Batre, Alabama © Universal History Archive / UIG / Bridgeman Images
  • Illustrations dans le troisième article : Véronique Deiss
  • Réalisation en html : Simon Duflos
  • © Pour toute reproduction totale ou partielle, contacter l’École de Paris du management.

L'accès à cet article est payant

Si vous avez déjà acheté le Journal, ou si vous êtes abonné, merci de .

Si vous souhaitez consulter ce numéro ou vous abonner, cliquez ci-dessous pour plus d'informations :

Les cookies Google Analytics
Ce site utilise des cookies de Google Analytics, ces cookies nous aident à identifier le contenu qui vous interesse le plus ainsi qu'à repérer certains dysfonctionnements. Vos données de navigations sur ce site sont envoyées à Google Inc