Séminaire Création | mardi 9 octobre 2012 - 8h45 - 11h
Des gens voués au chômage devenant patrons d’un théâtre et qui pourront survivre sans travailler… Si c’est une vision politique qui, dans le contexte de 1968, a présidé à la construction du Café de la Gare, son fonctionnement et son succès durable interpellent. En prenant le contre-pied systématique de toute règle existante, le Café de la Gare a aussi impliqué des choix singuliers quant aux conditions de la créativité. On parle de talents ? Il s’appuie sur des quidams qui ne sont pas choisis. La créativité naît de la contrainte ? L’absence de contraintes y est poussée à son paroxysme. La figure du créateur ? L’idée de chef est radicalement niée. Les règles du métier ? Ignorées ! Et le professeur chargé de les transmettre, proscrit. Avec le recul, la réussite du Café de la Gare procède d’un double mystère : celui du comportement individuel quand on annule les règles existantes, et celui du phénomène collectif qui se produit quand on supprime toute menace de punition.
Le compte rendu de cette séance a été rédigé par :
Sophie JACOLIN
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