Séminaire Entrepreneurs, villes et territoires
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mercredi 2 mai 2012
- 10h -12h
Après avoir travaillé dans cinq multinationales pendant plus de vingt ans, Thierry Moysset a le coup de cœur pour Forge de Laguiole, perdue au milieu de l’Aubrac, sa terre natale. Les Laguiole sont tellement copiés dans le monde que l’entreprise historique ne peut plus lutter au point d’être au bord du dépôt de bilan en avril 2007. Associé à deux investisseurs industriels, il reprend l’entreprise pour jouer d’atouts jusque-là négligés : miser sur la tradition et le métier au lieu de se lancer dans une course vaine à la baisse des coûts et aux marchés coûte que coûte. Il forme une équipe qui fait un grand feu pour détruire les plans et se débarrasse des machines automatiques, instruments de la standardisation, pour relancer et surtout valoriser les individus et leurs métiers de coutelier. Les objets ainsi produits ont une âme et deviennent recherchés. Cinq ans plus tard, les commandes sont au rendez-vous. Il ne peut fournir tout le monde et ralentit certains marchés : il faut d’abord servir notre marché européen (Français, Allemands et Suisses) qui fera la réputation de l’entreprise. Son nouveau défi : attirer et former assez de vrais couteliers…
Séance organisée en collaboration avec la Fabrique de l’industrie et l’Université ouverte des compétences
Le compte rendu de cette séance a été rédigé par :
Jean BÉHUE GUETTEVILLE
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