Séminaire Entrepreneurs, villes et territoires
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mercredi 1 juillet 2009
- 8h45 - 10h45
Derrière les motifs économiques, la crise qui a frappé la Guadeloupe au début de l'année 2009 révèle, selon Serge Romana et Viviane Rolle-Romana, le poids de la mémoire de l'esclavage sur la population locale et son mauvais ajustement identitaire. Certains voudraient oublier qu'ils descendent d'esclaves affranchis, d'autres le nier en exaltant la figure de l'esclave qui s'est libéré par lui-même, les derniers le marginaliser au profit d'une identité créole présentée en modèle pour la mondialisation. De son côté, l'État français, continuellement partie prenante de cette histoire, d'abord en organisant la traite négrière et l'esclavage puis en les abolissant en 1848, ensuite en maintenant une économie assujettie à la métropole tout en développant une société de consommation après 1946, a pourtant de la difficulté à considérer qu'il est un acteur essentiel dans la recherche de cet ajustement. Viviane Rolle-Romana et Serge Romana postulent qu'aucune solution durable ne pourra être trouvée si la question identitaire n'est pas réglée, ce qui suppose des repositionnements des différents protagonistes.
Le compte rendu de cette séance a été rédigé par :
Loïc VIEILLARD-BARON
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