Séminaire Vies collectives
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jeudi 11 décembre 2008
- 9h - 11h30
En 2004, le général Emmanuel de Richoufftz, adjoint au gouverneur militaire de Paris, se soucie du lien entre la nation et l'armée. Le cas des banlieues lui paraît grave, car trop de jeunes ne s'y sentent plus guère français. Pour créer un sentiment d'appartenance, il veut agir sur trois facteurs : la maîtrise de la langue, l'accès à l'emploi et la référence à l'histoire. Il lance un projet : permettre à des jeunes d'obtenir, au terme de six mois de formation, le permis de conduire et un emploi. Outre les leçons de code et de conduite, la formation comprend l'apprentissage de la langue, du sport, des stages en entreprises, dix jours de préparation militaire, des actions citoyennes… Les jeunes sont également initiés à l'histoire de l'armée d'Afrique pour découvrir le rôle joué par leurs parents et grands-parents dans l'histoire de France. Les résultats sont exceptionnels et, lors des émeutes de 2005, les médias vantent l'action du “général des banlieues”. Après avoir quitté l'institution militaire, en 2008 il renouvelle l'opération en tant que civil.
Le compte rendu de cette séance a été rédigé par :
Élisabeth BOURGUINAT
Cette séance a été publiée dans le n°77 du Journal de l'École de Paris du management,
intitulé
Fiertés locales.
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