Séminaire Vies collectives
|
jeudi 20 novembre 2008
- 9h - 11h30
Dans les années 1970, en Franche-Comté, l'industrie met au rebut des milliers d'ouvriers. Les travailleurs sociaux se sentent démunis face à ces personnes entraînées vers l'exclusion alors qu'elles sont désireuses de travailler. L'idée germe alors de créer des entreprises pour leur offrir des emplois. Jean-Guy Henckel, éducateur dans un centre d'hébergement, fonde avec quelques collègues une menuiserie d'insertion et devient ainsi “entrepreneur social”. En 1991, pour répondre à l'augmentation continue du nombre de chômeurs, il crée le premier Jardin de Cocagne, un concept alliant le principe des circuits courts de distribution avec des clients qui sont aussi des adhérents de l'association, celui de l'insertion par le travail, et enfin le cahier des charges de l'agriculture biologique. Le Réseau Cocagne rassemble aujourd'hui plus de 100 jardins d'insertion, avec 3 000 jardiniers, 500 cadres, 1 200 bénévoles et 12 000 adhérents consommateurs, et a su rester fidèle à ses principes fondateurs.
Le compte rendu de cette séance a été rédigé par :
Élisabeth BOURGUINAT
Cette séance a été publiée dans le n°77 du Journal de l'École de Paris du management,
intitulé
Fiertés locales.
Aucun commentaire