Révolution douce dans les contrôles de l'URSSAF

L’Acoss (Agence centrale des organismes de Sécurité sociale) anime un réseau de cent trois Urssaf (Union de recouvrement des cotisations de Sécurité sociale et d’allocations familiales) en métropole et quatre caisses en Outre-mer. Elle s’est souciée en 2002 d’améliorer l’efficacité du contrôle en répartissant les entreprises en fonction des risques de non-recouvrement qu’elles représentent et des procédures de contrôle à mettre en œuvre. Pour les inspecteurs, cette nouvelle politique a été vécue comme contraire au principe d’égalité de traitement des cotisants. L’Acoss a également mis l’accent sur la prévention et le conseil réalisés par des inspecteurs habitués jusqu’ici à une mission exclusivement centrée sur le contrôle. Elle a développé des outils qui permettent d’évaluer la qualité de ces contrôles et qui offrent davantage de transparence aux cotisants. Ces mesures ont pu être vécues comme une contrainte forte pour l’exercice du métier d’inspecteur. Comment l’Acoss a-t-elle pu enclencher et réaliser de tels changements auprès des mille cinq cents inspecteurs exerçant dans les Urssaf ?