Séminaire Vies collectives
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jeudi 19 juin 2003
Le principe de la tontine, qui existe sur tous les continents, paraît simple : les adhérents s’associent pour mettre en commun leurs cotisations et chacun reçoit à tour de rôle le capital rassemblé. L’étude des tontines à enchères des Bamilékés du Cameroun montre qu’en réalité, leur fonctionnement peut être extrêmement complexe et sophistiqué, car leur fiabilité repose à la fois sur une gestion financière rigoureuse et sur une organisation collective sans faille. Ces systèmes financiers traditionnels, avec leurs règlements tatillons et leur fonctionnement fortement ritualisé, ne constituent-ils qu’un vestige du passé appelé à disparaître ? Leurs performances étonnantes par rapport au système bancaire et leur rôle d’intégration sociale en font-ils au contraire un modèle pour l’économie de demain, plus humaine et plus solidaire que l’économie pure, dont nos sociétés occidentales ont exploré les promesses et les échecs ?
Le compte rendu de cette séance a été rédigé par :
Élisabeth BOURGUINAT
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