Séminaire Vie des affaires
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vendredi 9 mars 2001
La conduite des opérations militaires présente suffisamment de points communs avec celle d’un conflit social pour que la pensée de Clausewitz, exprimée dans son ouvrage L’art de la guerre, puisse constituer une référence éclairante pour toute personne impliquée dans un conflit social. La grève, expression paroxysmique de ce type de conflit, est un moyen violent de régulation des rapports sociaux au sein des organisations. Mais n’est-il pas possible d’éviter d’en arriver à ces extrêmes, si éprouvants pour l’entreprise, son encadrement, ses syndicats, ses personnels, et… ses clients ? En réalité, les forces en présence dans l’entreprise, les interactions qui les gouvernent et le contexte politique ambiant créent des enchaînements qui rendent inéluctable le recours à la grève. S’appuyant sur sa longue expérience dans ce domaine, Pierre Messulam démontre que la régulation n’est possible sans débordements que si les protagonistes maîtrisent la situation, ce qui milite pour un syndicalisme fort. Et si, selon lui, la grève a du bon à certains égards, il indique une voie qui permettrait de faire l’économie de certaines d’entre elles.
Le compte rendu de cette séance a été rédigé par :
Lucien CLAES
Cette séance a été publiée dans le n°34 du Journal de l'École de Paris du management,
intitulé
La négociation sociale.
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