Séminaire Vies collectives
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jeudi 14 décembre 2000
L’Église peut être perçue comme une multinationale, très structurée et très riche, mais ce serait la méconnaître gravement, car il est peu d’exemples d’organisations laissant une telle part de liberté à l’échelon le plus bas de la structure hiérarchique, et légalisant la possibilité d’inégalités criantes entre ses différentes entités, notamment au plan financier. Régie universellement par le droit canon, elle est également soumise au droit des pays, ce qui n’est pas sans conséquences locales. En France, elle est représentée par les diocèses subdivisés en paroisses. C’est notamment en étudiant les flux financiers dans les paroisses que Nicolas de Bremond d’Ars a fait sa thèse sur le thème Société monétaire et religion. Cela lui permet de révéler les diverses manières de pratiquer, et la variété des attentes envers la religion que cela traduit. Réciproquement, l’analyse des budgets gérés par les prêtres et les équipes paroissiales éclaire la façon dont l’institution ecclésiale pense son rapport au monde.
Le compte rendu de cette séance a été rédigé par :
Lucien CLAES
Cette séance a été publiée dans le n°29 du Journal de l'École de Paris du management,
intitulé
L'âme et la précision.
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