Séminaire Vies collectives
|
jeudi 8 avril 1999
Contrairement à la citoyenneté individuelle, qui peut être gratuite et désintéressée, la citoyenneté collective ne peut et ne doit pas l’être, car la priorité de toute collectivité est de respecter sa vocation principale, et s’il s’agit d’une entreprise, les règles du jeu économique. Cette affirmation a de quoi surprendre notre culture latine, où la vertu et le profit ne font pas forcément bon ménage. Serait-il donc possible qu’une entreprise mène des actions citoyennes tout en en tirant profit ? C’est en tout cas la condition sine qua non pour qu’elle puisse se le permettre, car dans le cas contraire les actionnaires rappelleraient à l’ordre le chef d’entreprise pour ses dépenses jugées inutiles, et le personnel tolèrerait encore plus difficilement les restrictions budgétaires. Ces conditions n’empêchent pourtant pas le développement de telles actions, de plus en plus souhaitées par les salariés, et souvent nécessaires à la survie des entreprises qui s’y engagent.
Le compte rendu de cette séance a été rédigé par :
Lucien CLAES
Cette séance a été publiée dans le n°20 du Journal de l'École de Paris du management,
intitulé
Précieuses racines.
Aucun commentaire