- De l’enseignement à l’économie circulaire, sociale et solidaire
- Trois fondateurs
- Collecter, trier, réparer, réhabiliter
- Une mission à triple impact
- Efficacité sociale et économique
- Diversification et innovation
- Envie Autonomie
- Perspectives
- Le Labo
- La réinsertion n’induit pas une distorsion de concurrence !
- Complémentarité stratégique et territoriale
- Entendre les besoins
- Gouvernance et financement solidaires
- Agir au sein d’un tissu d’entreprises
Dans les années 1980, un travailleur social coopère avec Emmaüs Strasbourg et Darty afin de proposer aux jeunes en insertion dont il a la charge de réparer des appareils électroménagers, qu’une nouvelle association, Envie, met ensuite en vente. L’expérience est un succès et essaime dans plusieurs grandes villes. Progressivement, un réseau d’une cinquantaine d’entités se crée : la Fédération Envie. La création des filières REP et des éco-organismes en 2006 lui ouvrira l’accès à la logistique des déchets électriques et électroniques.
Exposé de Jean-Paul Raillard
De l’enseignement à l’économie circulaire, sociale et solidaire
Je suis économiste de formation et j’ai enseigné durant une quinzaine d’années avant d’intégrer un cabinet d’expertise comptable dont la vocation est d’assister les représentants du personnel dans ce qu’on nomme depuis 2018 les CSE (comités sociaux et économiques), et dont je suis devenu le directeur général. Au cours de ma carrière, j’ai donc été sensibilisé à la question sociale dans les entreprises – à l’inclusion dirait-on aujourd’hui – et c’est ainsi que j’ai accepté la présidence d’Envie Loire-Atlantique avant d’être élu président de la Fédération Envie, en juin 2019. Je suis également membre du Conseil de l’inclusion dans l’emploi – qui travaille sous l’autorité du Premier ministre et de la ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion – et membre de la plateforme nationale d’actions globales pour la responsabilité sociétale des entreprises (Plateforme RSE, sous l’égide de France Stratégie), où je représente les entreprises coopératives, puisque je participe aussi à la direction d’une SCOP (société coopérative et participative).
Trois fondateurs
Le réseau Envie (Entreprise nouvelle vers l’insertion économique) a créé sa première entreprise en 1984, à Strasbourg, grâce à la collaboration d’un travailleur social chargé de la réinsertion par le travail de jeunes délinquants, d’un dirigeant de la communauté Emmaüs locale, qui récupérait du gros électroménager, le revendait s’il était en état de marche, mais ne le réparait pas, et, enfin, du directeur du magasin Darty de la ville, qui reprenait à ses clients leurs appareils usagés. Ils ont fait naître l’idée de fournir à une clientèle modeste des appareils de seconde main, réparés et garantis, à des prix modiques. Le réseau Envie regroupe aujourd’hui 50 entreprises locales d’insertion, implantées dans toute la France. Nos activités répondent aux principes de l’économie circulaire : elles commencent par la collecte de déchets électroménagers, se poursuivent par le tri – qui détermine ce qui sera réparé et ce qui sera détruit pour recyclage –, puis par le reconditionnement dans nos ateliers et, enfin, elles s’achèvent par la vente au public.
Collecter, trier, réparer, réhabiliter
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