Séminaire Creation
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mardi 13 novembre 2007
- 8h45 - 10h45
Avec l'industrialisation de la production du livre au XIXe siècle, un acteur nouveau est apparu entre l'éditeur et le libraire : le diffuseur-distributeur. Il s'agit généralement d'une entreprise spécialisée détenue par un grand groupe industriel car la diffusion/distribution est aujourd'hui l'activité la plus lucrative de la chaîne du livre. Jean-Pierre Ohl analyse les effets pervers du système de l' “office”, qui oblige les libraires à accepter toutes les nouveautés des éditeurs, quitte à leur retourner massivement les invendus, ceci pour le plus grand profit des distributeurs et, plus prosaïquement, des transporteurs qui font inlassablement la navette entre les uns et les autres. Cette “dictature des tuyaux” empêche les libraires d'exercer leur vrai métier, défini par Diderot comme l'exploitation d'un “fonds”, c'est-à-dire d'un assortiment d'ouvrages à l'intérieur duquel les ventes rapides compensent les ventes plus lentes et lui permettent de défendre les livres difficiles. À terme, elle rétroagit sur la création et risque d'entraîner l'uniformisation de la production littéraire.
Le compte rendu de cette séance a été rédigé par :
Élisabeth BOURGUINAT
Cette séance a été publiée dans le n°72 du Journal de l'École de Paris du management,
intitulé
Résister.
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