Séminaire Vies collectives
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jeudi 23 février 2006
- 9h - 11h30
La flambée de violence exceptionnelle de novembre 2005 ne doit pas masquer une forme de violence plus sourde, plus ordinaire, plus durable, qui mine pourtant la vie quotidienne des cités. Les incivilités ont pour effet, à l’échelle d’un espace limité (commune, quartier, rue…), de violer l’ordre social local en portant atteinte aux apparences, aux convenances, à la décence, à la confiance nécessaires à la vie en société ; de transformer des lieux ouverts en des territoires que s’approprient des individus ou des groupes ; d’alimenter le sentiment d’insécurité. Comment traiter, prévenir et endiguer ces comportements lorsqu’on sait que leur gravité dépend du ressenti de ceux qui les subissent et qu’ils échappent, généralement, à la police et à la justice ? Une récente étude menée par des chercheurs du CRG (Centre de recherche en gestion) de l’École polytechnique dans deux cités de l’Essonne (Grigny et les Tarterêts) passe en revue différents dispositifs de contrôle social mis en place et s’interroge sur leurs effets.
Le compte rendu de cette séance a été rédigé par :
Élisabeth BOURGUINAT
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