Innovation : techno-push ou outcome driven ?

Après dix ans de recherches à la direction des sciences de la matière du CEA, Christophe Bureau a créé deux start-up pour exploiter la technologie d’électrogreffage dans la microélectronique et le biomédical. Il a levé vingt-quatre millions d’euros en trois tours de table entre 2001 et 2008. La technologie d’AlchiMedics a été implantée chez l’homme fin 2007 et homologuée en 2010 en Chine, où le premier produit a été lancé en janvier 2011. Fort de ces succès dans la valorisation d’une innovation technologique, Christophe Bureau développe maintenant chez Becton Dickinson une approche dans laquelle l’innovation est guidée par la stratégie de marché, que l’on parte pour cela du client ou du non-client, par opposition à une démarche tirée par la technologie. Il milite pour une réforme de l’essaimage en France où seule l’approche techno-push, risquée et dont la valeur est complexe à appréhender, bénéficie de l’attention et du soutien des institutions et des financeurs.