Non-prolifération et coopération industrielle avec la Russie

Quelles ont été les conséquences de la chute du socialisme sur la science russe ? Traditionnellement tournée vers le militaire, comment parvient-elle aujourd’hui à diversifier ses débouchés ? Quel rôle l’Europe peut-elle jouer pour encourager la reconversion des scientifiques dans des activités civiles ? Les réponses apportées par trois spécialistes d’horizons différents, une chercheuse, un haut fonctionnaire européen et un ancien ministre russe devenu chef d’entreprise, paraissent converger : Marie-Laure Couderc, dans sa thèse sur l’évolution du système scientifique russe depuis son ouverture à l’économie capitaliste, propose une interprétation centrée sur le concept de “l’entreprisation” des instituts ; Didier Gambier insiste, quant à lui, sur les enjeux politiques et économiques de la non-prolifération ; Boris Saltykov, enfin, souligne l’opportunité des partenariats industriels avec les Européens pour accompagner la mutation de la recherche russe.