- La cible de 3R
- Trouver des clients
- Instaurer la confiance
- L’évaluation de l’entreprise
- La lettre de mission
- La recherche d’un repreneur
- La négociation
- L’audit d’acquisition
- La garantie d’actif et de passif
- Le protocole de vente
- Un art plutôt qu’une technique
- La concurrence des banques
- Comment préserver l’anonymat du cédant ?
- La détermination du prix de vente
- La réaction des salariés
- Des échecs ?
Quand un patron veut vendre son entreprise, il est confronté à des problèmes qu’il n’a pas toujours anticipés. Il lui faut chercher un acquéreur sans trop se mettre à nu et en choisir un qui ne cassera pas ce qu’il a construit, estimer la valeur de son entreprise (en intégrant souvent d’autres critères que ceux de son comptable), gérer les inquiétudes du personnel, négocier le prix et ses à-côtés... Thierry Hernandez éclaire ce sujet à la lumière de son expérience de plus de quinze ans dans la vente et le rapprochement d’entreprises.
Exposé de Thierry Hernandez
Avec une formation en droit privé et une maîtrise de droit à la faculté de Tours, je me destinais à l’expertise comptable. Toutefois, après un stage dans un cabinet d’audit, j’ai préféré m’orienter vers l’entreprise.
Après avoir participé pendant quelques années à des rachats d’entreprises au sein du groupe Pinault, j’ai rejoint la Lyonnaise des Eaux en tant que directeur financier du groupe OGF. J’ai ensuite été chargé, au sein du groupe Suez, de la direction d’une société qui proposait du crédit-bail immobilier en Europe. Au moment où cette société a été vendue par Suez, j’ai décidé de quitter les grands groupes et de me lancer dans la reprise d’entreprises. La première était une société spécialisée dans le négoce de terminaux de points de vente et la deuxième, une concession de matériel agricole. J’ai effectué plusieurs opérations de croissance externe dans ces deux sociétés et revendu le tout en 2004.
J’ai alors décidé de mettre mon expérience au service des patrons de PME (petites et moyennes entreprises) qui, au moment de partir à la retraite, souhaitent céder leur entreprise et ne savent pas comment procéder. Ma société, 3R Entreprises, a été fondée en 2007, à l’occasion d’une première opération d’évaluation, puis de vente de plusieurs sociétés d’agroéquipement près de Poitiers. Par la suite, j’ai élargi mon activité à d’autres secteurs. En dix-sept ans, j’ai contribué à une trentaine de cessions d’entreprises, à raison d’une à trois ventes par an et d’une ou deux années sans aucune cession, car ce sont des opérations qui demandent un gros investissement en temps.
La cible de 3R
En général, 3R intervient auprès de PME dont le chiffre d’affaires est compris entre 2 et 100 millions d’euros. En France, l’INSEE répertorie 159 000 PME et estime que 25 % d’entre elles seront à vendre dans les dix ans à venir, ce qui représente, pour la catégorie qui m’intéresse, 4 000 entreprises, en moyenne, susceptibles d’être cédées chaque année.
Selon la chambre de commerce et d’industrie de Paris, l’âge moyen des cédants est de 55 ans, avec vingt ans d’expérience dans la direction d’entreprise. On observe cependant un mouvement de rajeunissement : en 2024, 15 % des cédants ont moins de 40 ans, contre 10 % en 2023.
Les motivations des cédants sont le départ à la retraite (60 %), un changement de vie professionnelle (20 %), la diversification du patrimoine par la réalisation de la plus-value (10 %), ou encore des raisons familiales (10 %), par exemple un divorce ou la mobilité du conjoint.
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