Aujourd’hui, les investisseurs se soucient du change­ment climatique et comprennent ses conséquences sur leurs portefeuilles. C’était encore impensable il y a quinze ans, malgré quelques précurseurs. Les rapports de la COP et les pressions des clients, des autorités réglementaires et des associations militantes n’y sont pas étrangers... Toutefois, comment distinguer les activités “vertes” des “brunes” et qualifier les “bonnes transitions” ? Comment la réglementation et les normes peuvent-elles favoriser des transitions intelligentes ?


Exposé de Flora Florez

Des armes au service d’une croissance durable

OFI Asset Management, société de gestion d’actifs dont je dirige les recherches en finance responsable, gère 70 milliards d’euros d’encours, dont les deux tiers au nom de la Macif et de la Matmut, et le reste pour des clients tiers.

Nous prenons en compte l’impact climatique de nos investissements de quatre façons :

par le biais d’une notation qui porte sur les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), et qui nous permet de construire nos stratégies d’investissement ainsi que de définir des univers qui serviront de référence ;

par la technique classique de l’exclusion, qui consiste à rejeter systématiquement des actifs liés, par exemple, au charbon ou aux hydrocarbures non conventionnels ;

par la politique des votes. Ainsi, lorsque nous participons à l’assemblée générale d’une entreprise, nous pouvons être amenés à voter contre une ou plusieurs résolutions si nous considérons que sa stratégie climatique n’est pas assez aboutie. Cette pratique, que nous avons initiée il y a deux ans, tend désormais à s’imposer ;

par l’engagement de l’entreprise, à laquelle nous demandons de nous détailler ce qu’elle fait en faveur du climat au regard d’indicateurs qui nous paraissent essentiels.

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