Burj Khalifa, Dubaï, 828 mètres de haut, le plus haut gratte-ciel du monde, et pour son inauguration, un feu d’artifice inoubliable en son sommet…
Prométhée a été enchaîné par Zeus sur le mont Caucase pour avoir dérobé le feu, Icare s’est brûlé les ailes en s’approchant du soleil, et Dieu a brouillé les langues lorsque les hommes ont entrepris de construire une tour sur le point de toucher le ciel. Dans notre culture occidentale, la condition humaine porte le fardeau de péchés d’hybris originels, dont la complexité du monde est une conséquence.
Le débat fondamental sur la lutte contre le réchauffement climatique nous ramène à la tour de Babel. D’où viendra le salut ? Du nucléaire ? Des énergies renouvelables ? De l’hydrogène ? De la sobriété, de l’efficacité, de la captation du carbone ? Chacun propose sa solution dans un brouhaha qui ne laisse émerger aucune évidence. Aux points de vue macroscopiques, mettant en regard besoins et capacités, répondent des solutions prenant en compte les spécificités de chaque situation. Le chemin de la transition énergétique n’est pas un.
La Chine non plus n’est pas une. Longtemps perçue comme l’atelier du monde, ou comme une masse unique au service d’une stratégie nationale, elle se révèle en réalité plus complexe, composée, dans sa dimension économique, de marchés différents, avec des entreprises engagées dans des trajectoires différentes.
Sa situation à la croisée de voies de circulation, la Loire et la Saône, a compté dans l’histoire industrielle de Chalon-sur-Saône. Longtemps associé à la métallurgie, le territoire dont elle est le centre se réinvente aujourd’hui dans l’acceptation d’une diversification. Sans renier son passé, elle s’ouvre à l’introduction de nouvelles technologies, pour répondre aux besoins du temps court tout en préparant le temps long.
Les grands musées internationaux sont des carrefours où dialoguent des époques et des cultures diverses. Pour Michel Draguet, directeur des musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, leur défi est aujourd’hui de redonner une valeur positive à la notion d’universalisme, de s’assumer comme « lieux où l’on expérimente l’universalité, dans le temps et dans l’espace ».
Au Groupe F, on déteste les chemins tout tracés. On croit aux communs, à la singularité des individus, à la richesse de la nature. Pour réaliser les plus beaux spectacles du monde, comme le feu d’artifice d’inauguration du Burj Khalifa, les équipes éprouvent le vent, le soleil, le froid, les odeurs, la chaleur. Ils se nourrissent de la complexité du monde.
Depuis la tour de Babel, cette complexité du monde est notre condition. En l’acceptant, par l’invention de dialogues fertiles, nous pouvons bâtir des tours qui tutoient le ciel et y tirer des feux d’artifice majestueux. Et convier Icare et Prométhée sur la tour de Babel…
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