- Une passion pour la peinture
- Un premier business model presque parfait
- Le statut éprouvant du sous-traitant
- L’essor de Securotec
- Vendre l’entreprise ou en acheter une deuxième ?
- La reprise difficile de Tair
- De belles perspectives pour 2023
- Les leçons de l’expérience
- Les chiffres
- Les erreurs
- Les cercles d’entrepreneurs
- Être une femme patron dans l’industrie
- L’innovation
- L’export
- Le recrutement
- Se réaliser dans son travail
L’aventure industrielle de Cécile Thévenet débute en 2006, lorsqu’elle aide son époux à créer sa société afin de produire une tente gonflable pour les pompiers. Ils n’en vendent aucune, mais trouvent un débouché inattendu dans les travaux publics. En 2014, ils découvrent les affres de la sous-traitance avant de changer de cap en créant une tente novatrice pour l’armée. Par la suite, Cécile Thévenet doit faire face à la perte du savoir technique de son mari, après leur divorce, et gérer le rachat d’une autre entreprise...
Exposé de Cécile Thévenet
Mes parents ont monté une entreprise de conception et de fabrication de vêtements pour l’industrie du nucléaire, qui a été une grande réussite sur le plan professionnel et beaucoup moins sur le plan de leur vie privée. Ils travaillaient énormément, ramenaient à la maison les problèmes de l’entreprise et à l’entreprise les problèmes de la maison. Cela m’avait convaincue de ne jamais entrer dans l’industrie et, pour m’en assurer, j’ai entrepris des études littéraires. Après une formation dans la communication, j’ai travaillé dans une agence comme attachée de presse pour de gros clients. Je me suis épanouie dans mon travail et il m’arrivait de veiller toute la nuit pour terminer un dossier. Au bout de quelques années, toutefois, j’avais fait un peu le tour de cette activité.
Une passion pour la peinture
Je me suis mariée et, à la naissance de mes enfants, j’ai décidé d’arrêter de travailler pour m’occuper d’eux, toujours dans l’idée de ne pas reproduire le modèle de mes parents. Mes fils sont aujourd’hui tous deux ingénieurs et je suis fière de leur réussite.
Entre-temps, j’ai suivi une formation en graphologie et je me suis passionnée pour la peinture à l’huile. J’ai même travaillé pour une école de peinture où mes enfants prenaient des cours et, en parallèle, je visitais des musées et je rencontrais énormément de peintres.
J’ai réussi à convaincre l’un d’entre eux de s’associer avec moi pour créer notre propre école de peinture, pour adultes, celle-ci. Elle a vu le jour en 2006 et elle proposait de nombreuses activités, y compris des stages en Tunisie.
Cette expérience me comblait, mais, trois mois après l’ouverture de l’école, mon mari, qui travaillait dans l’ancienne entreprise de mes parents, cédée à un grand groupe, m’a annoncé qu’il voulait quitter son emploi pour monter sa propre société et qu’il avait besoin de moi pour l’aider à réaliser son projet. Malgré mes préventions contre l’industrie, j’ai accepté.
Un premier business model presque parfait
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