Grandir sans grossir, le management du groupe Vinci

Comment faire grandir une très grande entreprise sans qu’elle prenne de la “mauvaise graisse” ? Pour Xavier Huillard, la réponse réside dans le principe de la “pyramide inversée”, donnant la part belle aux entités opérationnelles de terrain et réduisant les directions centrales au strict minimum. Aussi le groupe VINCI peut-il être décrit comme un réseau de 3 000 PME autonomes, ayant chacune à sa tête un véritable chef d’entreprise et où la prise d’initiative s’exerce à plein. Encore faut-il inscrire ce réseau dans une cohérence globale. Là est tout l’art du PDG d’une “pyramide inversée”, dont la première mission est de concilier une décentralisation toujours plus poussée avec l’affirmation d’une culture de groupe. Dans ces conditions, les entités peuvent se multiplier à l’infini sans que la structure se boursoufle et étouffe l’énergie entrepreneuriale.