Un subtil équilibre, clé du succès du Service Civique

Le Service Civique est né en 2010 d’une initiative de Martin Hirsch, alors haut-commissaire “d’ouverture” de Nicolas Sarkozy, ratifiée par une loi consensuelle après les émeutes de 2005. Encore fallait-il résoudre nombre de problèmes : créer de la souplesse quant aux conditions d’âge (de 16 à 25 ans, jusqu’à 30 ans pour les personnes en situation de handicap), à la durée (de six à douze mois) et au rythme (vingt-quatre heures par semaine en moyenne, de quinze à quarante-huit heures selon les semaines pour les étudiants); trouver des missions adaptées (l’Agence a accrédité 9 500 institutions d’accueil) ; faire suivre 90 000 jeunes chaque année par des milliers de tuteurs préalablement formés. Cette formule est très appréciée des jeunes. En effet, certains y trouvent une nouvelle chance après un échec scolaire. D’autres, grâce à la reconnaissance des personnes qu’ils aident, le sentiment d’être utile et l’envie de s’investir bénévolement. Le prochain défi consistera à mesurer de façon plus fine l’impact du Service Civique sur les causes qu’il sert, à la fois pour le rendre encore plus utile, pour mieux sélectionner les organismes d’accueil et pour renforcer la motivation des jeunes.