Séminaire Working breakfasts
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jeudi 16 juin 1994
Le monde du management a de grandes dettes à l'égard de l'Eglise et peut encore apprendre beaucoup de ses pratiques d'aujourd'hui. L'Eglise a été pendant de nombreux siècles la gardienne quasi exclusive de l'écrit et du savoir ; la matrice de l'économie européenne est à rechercher, selon l'avis unanime des historiens, dans les abbayes bénédictines du Moyen-Age, notamment leur branche cistercienne ; en remontant plus loin encore, l'empereur de Rome, archétype du pouvoir en Occident, réunissait les attributs religieux et laïques.
L'Eglise est ainsi une très ancienne et très efficace entreprise multinationale et, pour s'en tenir à un langage profane, on peut dire que sa production est faite de paroles ; c'est donc à la gestion de la parole dans l'Eglise que ce petit déjeuner est consacré.
Le père Olivier de Dinechin est particulièrement qualifié pour en traiter. Ancien polytechnicien, prêtre, jésuite, il a enseigné et publié abondamment dans les trente dernières années, et cela dans un domaine où le maniement de la parole est spécialement délicat : celui de l'éthique bio-médicale.
Dans ce domaine, il est porteur de la parole de l'Eglise au sein des plus hautes instances, comme il va nous le dire dans un instant, pour ensuite répondre à nos questions sur les problèmes que cela pose.
Le compte rendu de cette séance a été rédigé par :
Claude RIVELINE
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