Quel avenir pour le vin ?

De la nécessité de boire pour se désaltérer, à la satisfaction intellectuelle de reconnaître à l’aveugle un cru particulier et son millésime, en passant par le plaisir de la dégustation gourmande (assorti de l’euphorie discrète d’un soupçon d’ivresse), le vin est, de multiples manières, générateur de sens et de sociabilité ; sa richesse culturelle culmine dans les vins de terroir, que René Brousse, journaliste et dégustateur pour la revue Le Rouge et le Blanc, qualifie de "vins d’identité". Du fait de la pression du marché, ces "vins d'identité", dont la production est limitée, sont aujourd'hui menacés par les "vins de qualité", c’est-à-dire des vins de cépage aux qualités techniques irréprochables mais plus ou moins standardisées, susceptibles d’être élaborés aux quatre coins du monde, dans des quantités extensibles.