La convivialité numérique

On parlait en 1998 de fracture numérique. Pour donner à tous l’accès à l’informatique, quelques hardis pionniers se sont lancés dans la création d’espaces publics numériques (EPN). Ne disposant pas de moyens suffisants, certains ont été hébergés quelque temps par des centres sociaux avant de construire avec eux un véritable projet commun autour de la notion de convivialité numérique. Ceux que l’informatique attirait étaient nombreux : des jeunes parfois difficiles ; des étrangers ou des chômeurs espérant que l’informatique les aiderait à trouver du travail ; des enfants habitués ou non des centres sociaux qui entraînaient leurs parents ; des habitants du quartier enfin, qui trouvaient là un accès à l’internet et un moyen personnalisé de s’y initier. Induisant aujourd’hui une nouvelle forme de bénévolat ponctuel et une forte mixité sociale, l’informatique est ainsi devenue le vecteur d’une forme de convivialité profitable au développement futur des centres sociaux.