La mondialisation a renouvelé la façon dont sont perçues et mobilisées les cultures nationales, régionales, sociales, organisationnelles ou professionnelles. Plus près de chez nous, l'influence de la culture s'exprime dans les comportements et les représentations des membres d'une entreprise, qu'ils appartiennent à une PME, à différentes fonctions ou niveaux hiérarchiques. L'évolution de la composition de la main-d'œuvre et de secteurs d'activité transforme ou affaiblit des cultures (ouvrière, industrielle, syndicale) pour en favoriser d'autres (montée des cadres, des services). Au jour le jour, ce sont autant de façons de faire et de penser qui dialoguent ou s'affrontent lors de négociations, de la réalisation de projets, ou dans la constitution et l'animation d'équipes. Ainsi, au gré des enjeux ou des débats du moment, les managers ou les chercheurs ont fait de la culture un facteur de complexité ou une ressource, un frein au changement ou un levier d'action, une grille de diagnostic stratégique ou un outil de performance opérationnelle. Organisé avec la Fondation Maison des sciences de l'homme et la chaire "Management multiculturel et performances de l'entreprise" (Renault-École polytechnique-HEC) ce séminaire s'adresse à un public de praticiens et de chercheurs en sciences sociales et se penche de façon renouvelée sur des questions déjà anciennes : comment la culture s'exprime-t-elle au jour le jour dans les façons de faire et de penser des membres de l'entreprise ? Comment s'incarne-t-elle dans son organisation, ses machines et ses technologies de production ou de gestion ? Peut-on gérer grâce à la culture ? Les cultures sont-elles un facteur de performance ? Autant de questions abordées dans les trois premières séances de 2008.