Fermez les yeux.
Fermez les yeux et imaginez l’entreprise idéale. Fermez les yeux et imaginez ce que pourrait être un monde idéal, dans un exercice que les enjeux environnementaux nous imposent de dépoussiérer. Puis rouvrez les yeux, oubliez vos rêveries et reprenez vos activités pour améliorer votre organisation ou la société.
Le pragmatisme a terrassé l’idéalisme dans beaucoup de domaines, notamment celui de l’entreprise. Même dans les start-up, dont on pouvait penser qu’elles se construisaient vers un rêve, les travaux de Saras Sarasvathy ont révélé une réalité tout autre, plus réaliste : loin de fermer les yeux pour imaginer l’entreprise idéale, on les ouvre sur les ressources dont on dispose pour se demander ce que l’on peut en faire.
Mais rêvons, quand même. Ce peut être à l’usine idéale, celle qui serait respectueuse de l’environnement et qui offrirait une qualité de vie au travail. À l’entreprise qui serait une alliée de la santé, en se substituant à la médecine du travail. À la multinationale qui développerait des projets à la façon d’une start-up. À des acteurs de la grande distribution – grande consommation ? – qui seraient des moteurs du respect de l’environnement. Ou encore, n’ayons point de limite, à une économie qui se mette au service de la spiritualité.
Rêver, Alain Zelverte s’est autorisé à le faire, à l’âge de la retraite, navré de voir toutes ces usines fermer en France. Après avoir racheté STTM, entreprise de mécanique de précision, il a décidé de construire l’usine de ses rêves, en faisant table rase de l’existant.
Qu’est-ce qui interdit de rêver dans les organisations ? Le poids du passé, qui s’exprimerait notamment, dans les multinationales, dans les processus et dans une réticence structurelle vis-à-vis de la prise de risque ? Et qu’est-ce qui permettrait de néanmoins rêver ? Faire table rase n’est pas toujours chose simple. Le Michelin Innovation Lab s’efforce de réconcilier les cultures de la start-up et de la multinationale, celles de l’exploration et de l’exploitation.
Chez Axon’ Cable, le développement en interne d’un service de médecine du travail est parti du constat d’une inefficience des solutions existantes et de la volonté de transformer une contrainte en atout pour l’entreprise. La médecine du travail peut s’avérer bonne pour l’entreprise, tout en participant aux enjeux de santé publique.
Dans le groupe ADEO, les défis à relever pour affronter les enjeux environnementaux donnent le vertige. Néanmoins, la volonté et une stratégie de transformation déployée dans la durée, petit à petit, peuvent permettre d’envisager un impact positif.
Quant aux monastères contemplatifs, ils peuvent continuer à défendre leur organisation et leurs principes par de petites innovations, et une dose… de pragmatisme. Ce faisant, ils nous disent que la contemplation n’interdit pas une forme de réalisme. Que les idéaux n’évoluent pas dans des sphères inaccessibles.
Pour appuyer les développements de l’École de Paris, notamment dans son ouverture internationale, nous avons créé un comité de soutien.
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