Les grandes nations et les principaux acteurs historiques du secteur spatial, longtemps seuls à pouvoir partir à la conquête de l’espace grâce à des barrières à l’entrée considérées comme infranchissables, sont désormais concurrencés tant par de nouveaux entrants que par la privatisation des ambitions spatiales. Arianespace est aujourd’hui au cœur de ces bouleversements, entre la déferlante SpaceX, la guerre en Ukraine qui l’a privée du lanceur Soyouz et la préparation de l’entrée en service d’Ariane 6 et de Vega C dans un contexte de fragilisation de l’unité européenne. En outre, à l’heure où les satellites volent par dizaines pour alimenter de grandes constellations, l’usage de l’espace devra être durable. Par ailleurs, la lune redevient un objectif. Dans ce contexte, Arianespace a dû améliorer sa compétitivité et s’inscrire dans une restructuration de la gouvernance de sa chaîne de valeur. De son côté, ArianeGroup mise à la fois sur le succès d’Ariane 6 et sur celui, ultérieur, d’un petit lanceur disruptif, Maia.
Que faire? Pour répondre à cette question, les équipes en charge de la cathédrale Notre-Dame de Paris, après l’incendie, disposaient de données éparses, d’études sporadiques, d’un diagnostic qui concluait que la cathédrale avait tenu debout depuis huit siècles... contre tous les calculs, ainsi que de l’expertise d’anciens compagnons charpentiers, qui avaient fait des maquettes de la flèche, et d’un providentiel relevé des charpentes réalisé en 2013 par deux jeunes architectes. Dans ces conditions, la solution optimale était de se fier à ce qui avait fonctionné, en ne changeant rien à l’édifice. Le travail de reconstruction a alors pris, pour les architectes, une tournure particulière : il s’agissait de partir du résultat et de trouver les solutions pour y parvenir, en mobilisant les ingénieurs pour qu’ils aillent au-delà des calculs premiers afin de comprendre pourquoi la cathédrale tenait, et les artisans pour qu’ils se réapproprient les techniques traditionnelles.
Nos dernières parutions
Séminaire L'École de Paris vient chez vous
Par
Séminaire Économie et sens
Par
Accéder à l'agenda
Par La Fabrique de l’industrie, l’UIMM et l’École de Paris du management
Qui, parmi celles et ceux appelant à un retour du made in France au nom de notre souveraineté industrielle, a seulement déjà vu une usine, sans même parler de la visiter ? Nous connaissons trop mal cet univers dont nous parlons sans cesse. Pour résoudre ce paradoxe, il faut braquer les projecteurs sur des exemples de ce que sont devenus aujourd’hui les métiers du faire.
La Fabrique de l’industrie, l’UIMM et l’École de Paris du management vous proposent le premier opus d’une publication commune, au format mook, intitulée Faiseurs, Faiseuses. Conçu comme un voyage enthousiaste à la découverte de celles et ceux qui font l’industrie, cet ouvrage répond à un constat sans appel : malgré le consensus post-Covid sur la nécessité de réindustrialiser notre pays, les entreprises ont toujours autant de difficultés à recruter, les usines à être acceptées, les jeunes à envisager ces métiers. Nos choix butent toujours sur les mêmes paradoxes, parce que nous sommes encore le jouet de vieilles représentations : qui, parmi celles et ceux qui se disent sensibles à la noblesse du métier manufacturier, a connu le travail en atelier ? Pas grand monde, en réalité. Pour que ce basculement s’opère, il faut braquer les projecteurs non pas sur des résultats théoriques, mais sur des exemples vivants et incarnés de ce que sont devenus aujourd’hui les “métiers du faire”.
Sortie en kiosque le 20 janvier 2023.
Ouvrages
1994 orateurs sont intervenus depuis la création des séances de l'École de Paris. Voici un aperçu de nos prochains invités :
Vice-présidente ESG, Groupe ENGIE
3 septembre 2024
Débat stratégique : le reporting de durabilité, opportunité ou corvée pour les entreprises ?
Head of ESG scoring & methodology d’Amundi, ancien membre du Sustainability Reporting Board de l’EFRAG (European Financial Reporting Advisory Group)
3 septembre 2024
Débat stratégique : le reporting de durabilité, opportunité ou corvée pour les entreprises ?
Professeure associée à l'ESSEC Business School, membre du collège de l’Autorité des Normes Comptables (ANC), membre du conseil de l’International Auditing and Assurance Standards Board (IAASB)
3 septembre 2024
Débat stratégique : le reporting de durabilité, opportunité ou corvée pour les entreprises ?
Centre d’études et de recherches intersectorielles en économie circulaire (CERIEC)
25 septembre 2024
Accélérer la transition circulaire du secteur de la construction au Québec
Président de l'Académie des technologies
16 octobre 2024
Le développement de masse des véhicules électriques de 2000 à 2024